Le nouveau président du Sénat, Bernard Makuza
Le 14 Octobre 2014, Bernard Makuza est désormais le président du Sénat du Rwanda après avec une écrasante majorité dans les élections conformément à la loi. Ainsi, parmi 26 Sénateurs que compte le Senat rwandais, Makuza a été voté par 25. Son adversaire, le Pr Laurent Nkusi avait apporté son soutien à Makuza avant même les élections. D’autres élections concernaient le poste de la vice-présidence du Sénat, Hon. Fatu Harerimana a été élue avec 21/26, tandis que adversaire Mukabarisa Jeanne d’Arc a eu 5/26.
C’est vers 11h30 que les cérémonies d’élire les nouveaux Patrons du Sénat du Rwanda ont débuté. Elles étaient présidées par le Président Paul Kagame conformément à la constitution. Tous les Sénateurs (26) étaient présents et le Pr Chrysologue Karanga présidait le Bureau de vote.
Après la prestation de serment de ces deux nouveaux éléments du bureau du Sénat, Makuza a dans son discours promis de tout faire pour la bonne marche du Sénat dont il préside depuis aujourd’hui : « Je remercie Dieu et tous les Rwandais de vous avoir comme Président de la République et je ne ménagerai aucun effort pour la réalisation de mes responsabilités. Je promets une étroite collaboration avec les autres Sénateurs et d’autres institutions étatiques. On est à 2/3 de notre mandat, et on doit faire face aux défis et opportunités devant nous ».
Le Président Kagame a quant à lui remercié les Sénateurs du bon déroulement de ces cérémonies tout en leur rappelant les responsabilités d’un leader dont le Rwanda et le peuple rwandais ont besoin : « Il faut continuer à conjuguer toutes les forces vives de la nation pour le développement du pays. Nous faisons tout cela au nom des Rwandais et de toute l’Afrique car le Rwanda n’est pas isolé. Ces élections témoignent de la responsabilité d’un leader envers le peuple. Un leader doit travailler dans l’intérêt du peuple rwandais. Chaque nation a l’intérêt d’avoir la dignité et une autorité ne doit pas servir l’intérêt des autres pour être applaudit et devenir leur outil au lieu de servir les Rwandais. Si un leader a des yeux mais ne voit pas, a des oreilles mais n’entend pas, c’est que le pays a de grave problèmes ».
Kagame donne des exemples pour bien comprendre la situation spéciale du Rwanda et le comportement d’un leader face à cette situation : « Il y a toujours des pièges devant, si un leader ne voit pas loin, et ne regarde que ses intérêts, il tombe dans ces pièges, et devient un outil des autres ».
« Je vous rappelle que nous avons besoin d’être sérieux pour notre business, la stabilité, la prospérité, et se rassurer que tout Rwandais fait son boulot dans toute quiétude. Personne ne le fera pour vous, oubliez ça ! Ceux qui font la promotion des extrémistes ne peuvent pas le faire pour toi. A partir d’aujourd’hui, il faut partir et commencer à travailler », a suggéré Kagame.
Qui est Bernard Makuza ?
A partir du 17 septembre dernier, Makuza assurait le poste de Vice-présidence du Sénat depuis la démission à ce poste du Dr Jean-Damascène Ntawukuliryayo pour des raisons qualifiées de « personnelles ». La pétition de quinze sénateurs mettait en cause la manière du Dr Ntawukuriryayo de diriger la chambre haute. Après la session extraordinaire de ce jour-là, Makuza avait déclaré que « c’est l’aboutissement de tout un constat sur le travail du président du Sénat. Toute institution à des lois, en tant que président, vous ne pouvez pas remplacer le bureau, vous ne pouvez pas imposer vos décisions à la conférence des présidents par exemple. Ce genre de comportement devenait de plus en plus insupportable ».
Bernard Makuza, né en 1961, est un homme politique rwandais. Makuza a été successivement Ambassadeur du Rwanda au Burundi, en Allemagne, avant d’être nommé Premier ministre le 8 mars 2000 par l’ancien président Pasteur Bizimungu après la démission de Pierre-Célestin Rwigema. Le 6 octobre 2011, le président Kagame a nommé le Dr Pierre-Damien Habumuremyi pour lui succéder au poste de Premier ministre. Dans ce nouveau gouvernement, Makuza pour entrer au Sénat jusqu’aujourd’hui.
